Cette soirée du Nouvel An fut l'occasion de la très symbolique mise à mort du PG et de sa réémergence de ses cendres encore fumantes.
Certes nous creusons encore afin de nous extirper de cette mélasse, qui bien que chaude et accueillante, n'en reste pas moins un cloaque répugnant d'autosuffisance, d'ivresse facile, de rhétorique pompeuse, de jeux de mots grossiers, de phrases tirebouchonnées dans un fond idéologique nauséabond de manichéisme adolescent.
Une fois sorti, le PG fait donc peau neuve et prend des bonnes résolutions, met de l'eau dans son cocktail Molotov et y ajoute même une cerise confite. Notre négativisme, en définitive tellement 2009, a mis en péril nos idéaux, notre motivation, et nous refusons que cela se reproduise cette année.
Nos démarches subversives, nos pamphlets vengeurs et si criants de vacuité, c'est terminé. Le PG accepte le string sorti du pantalon comme symbole d'une féminité décomplexée et révolutionnaire,
les lobotomies sexuelles, le machisme, le machisme au féminin, le macho-féminisme, tous les ISMES en fait, le PG abandonne cette bête fixation sur la tyrannie sexuelle, cette obsession de l'identité, cette paranoïa causée par des frustrations mal digérées qui ressortent, couvertes de bile visqueuse tels les reliefs d'un festin trop riche en graisses saturées et sucres raffinés.
Parce qu'il n'y a pas de mal à être plus positif, et enfin accepter les choses, sans pour autant se résigner, le PG se dissout dans l'indifférence générale. Merci à tous. Et bonne année !
On plaisantait…
Ce que le PG compte faire en 2010 ?
La même chose qu'en 2009.
Râler
et ne rien faire,
dénoncer
et ne rien faire,
écrire
et ne rien faire, hurler et ne rien faire, danser et ne rien faire, chanter, et ne rien faire cracher par terre et ne rien faire, faire l'amour et ne rien faire, rire et ne rien faire, se masturber et ne rien faire, baiser et ne rien faire, mentir et ne rien faire, se propager et ne rien faire, refuser de ne rien faire et ne rien faire manifester et ne rien faire, en somme un vaste programme qui n'en finit pas de s'immobiliser.
Cette année donc, se place sous le signe de l'inertie la plus décadente, un objectif, une gageure majeure que nous nous efforcerons d'accomplir.
A tous nos détracteurs, qui attendaient une réponse de notre part, nous répondons, que nous sommes toujours là. A ceux qui attendent que nous leur donnions la main pour nous rejoindre, on ne mord pas, sauf si on nous le demande gentiment.
Devise de l'année ? Le PG persiste à se laisser aller.
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