mercredi 27 janvier 2010

Dies irae

La fureur adolescente nous guide. Parce que nous regrettons cette époque où la colère était inexplicable, omniprésente. Même si elle n’avait de sens pour personne, elle était là pour qu’on la sente, c’était un sentiment, l’expression sincère de toutes nos frustrations, de tout notre désarroi. Désormais la colère n’est plus. La colère est une condition d’accès à un hypothétique confort, la colère n’est plus qu’un symptôme systématique d’un mode de vie mesquin et individualiste, qui se perd en justifications, la colère est un moyen, alors que nous la voyons comme une fin, voire une faim. L’appétit de ce frémissement, tumulte intérieur, crispation des maxillaires dans une lâche tentative de juguler une immense vague de ressentiment.
Enfin, la béance d’un cri qui n’en fini pas de résonner.
Un désir d'exister en tant qu'individus et masse mouvante à la fois, contagieuse séduction, nous pousse à propager la mauvaise parole sans trêve au risque de cultiver l'oppression et la tyrannie, un simple transfert de ce que nous vivons au quotidien,

J’accepte que notre proposition soit dénuée de sens, même que ce ne soit pas une proposition, surtout de l’esbroufe, histoire de se divertir, de faire semblant d’être libre, peu importe je sais que j’ai raison, nous savons que nous avons raison.
Etre injuste est le dernier luxe que l’on se permet lorsqu’on n’a plus aucune illusion vis-à-vis du monde qui nous entoure. C’est là qu’on décide que ce sera le monde qui nous entourera. Que nous n’aurons plus à faire avec, qu’ils feront avec nous, même s’ils ne le soupçonnent même pas.

Par Remugle

vendredi 15 janvier 2010

Omninomie, autonomie omniprésente omniprésence autonome, tout le monde est personne

Toujours et partout, là où on nous attend, c’est toujours comme ça que ça fonctionne.
Le PG gagne à être inconnu, c’est dans l‘indifférence qu‘il est né, il sombrera de manière identique.
Il y a un moment où la colère pure et simple trouve ses limites devient trop stérile, trop vaine, trop facile, pour donner ne serait-ce qu’un peu de jouissance, un peu d’entrain à la tache servile qu’est l’existence.
Nous sommes seuls, dramatiquement seuls, notre simple présence n’est qu’un leurre, nos idées sont des manigances, nos manigances sont des mythes simplifiés à l’usage des esseulés, frustrés que nous sommes.
Démasqués dans notre ignorance du fonctionnement de la société, dans notre manichéisme aussi mesquin que puéril, nous sommes les méchants et les bons et nous ignorons la mesure. Mais ce n’est pas grave, nous avons désormais compris que seule notre persistance pourra nous sauver de notre propre oubli.
Le reste on s’en moque. Juste quelques digressions pour encore une fois instiller notre solide inertie, délire sectaire à peine post pubère, certainement prémâché . Cette solitude solide et guincheuse comme la poussée vomitive qui fait valser nos intestins à chaque mouvement. Cette angoisse à peine dissimulée, nous la livrons chacun-e notre tour en ce lieu imaginaire et sans saveur. Il est tant que l’on s’étende sur ton réseau…

vendredi 1 janvier 2010

2010, année de tous les vices, l’année où on dévisse, qui a de la cuisse, nique la police, ohla attention ça glisse…[en direct du bol de punch]

Cette soirée du Nouvel An fut l'occasion de la très symbolique mise à mort du PG et de sa réémergence de ses cendres encore fumantes.

Certes nous creusons encore afin de nous extirper de cette mélasse, qui bien que chaude et accueillante, n'en reste pas moins un cloaque répugnant d'autosuffisance, d'ivresse facile, de rhétorique pompeuse, de jeux de mots grossiers, de phrases tirebouchonnées dans un fond idéologique nauséabond de manichéisme adolescent.

Une fois sorti, le PG fait donc peau neuve et prend des bonnes résolutions, met de l'eau dans son cocktail Molotov et y ajoute même une cerise confite. Notre négativisme, en définitive tellement 2009, a mis en péril nos idéaux, notre motivation, et nous refusons que cela se reproduise cette année.

Nos démarches subversives, nos pamphlets vengeurs et si criants de vacuité, c'est terminé. Le PG accepte le string sorti du pantalon comme symbole d'une féminité décomplexée et révolutionnaire,

les lobotomies sexuelles, le machisme, le machisme au féminin, le macho-féminisme, tous les ISMES en fait, le PG abandonne cette bête fixation sur la tyrannie sexuelle, cette obsession de l'identité, cette paranoïa causée par des frustrations mal digérées qui ressortent, couvertes de bile visqueuse tels les reliefs d'un festin trop riche en graisses saturées et sucres raffinés.

Parce qu'il n'y a pas de mal à être plus positif, et enfin accepter les choses, sans pour autant se résigner, le PG se dissout dans l'indifférence générale. Merci à tous. Et bonne année !

On plaisantait…

Ce que le PG compte faire en 2010 ?

La même chose qu'en 2009.

Râler

et ne rien faire,

dénoncer

et ne rien faire,

écrire

et ne rien faire, hurler et ne rien faire, danser et ne rien faire, chanter, et ne rien faire cracher par terre et ne rien faire, faire l'amour et ne rien faire, rire et ne rien faire, se masturber et ne rien faire, baiser et ne rien faire, mentir et ne rien faire, se propager et ne rien faire, refuser de ne rien faire et ne rien faire manifester et ne rien faire, en somme un vaste programme qui n'en finit pas de s'immobiliser.

Cette année donc, se place sous le signe de l'inertie la plus décadente, un objectif, une gageure majeure que nous nous efforcerons d'accomplir.

A tous nos détracteurs, qui attendaient une réponse de notre part, nous répondons, que nous sommes toujours là. A ceux qui attendent que nous leur donnions la main pour nous rejoindre, on ne mord pas, sauf si on nous le demande gentiment.

Devise de l'année ? Le PG persiste à se laisser aller.