mardi 8 juin 2010

Poussif

C’est sans complexes.
Le PG s’essouffle. C’est normal il commence à faire beau, les filles sortent leurs jambes et font semblant de ne pas scanner la foule en recherche d’un partenaire, idem pour ces messieurs… On préfère sortir et essayer de copuler, l’alcool à meilleur goût quand il désaltère, tout est plus léger, la lutte est plus ludique sur le dos au soleil avec des glaçons. D’autant plus quand on prépare un coup d’état pour la rentrée 2010.
Un soir de semaine, il fait un temps pourri et mes hormones me travaillent jusque dans ma glande pinéale (quel drôle de nom) et c’est là que j’entame un rêve lucide.
Il y eut l’époque des téléfilms érotiques (M6 vers 23h30) puis l’époque du porno crypté (Canal +, le premier samedi du mois) et puis le grand déferlement, la sexploitation dans nos maisons.
Je ne me suis aperçue de rien, foutrement rien, jusqu’à quelques détails, et il était déjà trop tard. Britney Spears, la télé réalité, la mode du string, la puberté, face au racolage généralisé, je n’ai rien pu faire. Nous n’avons rien pu faire pour échapper à cette grande déferlante de commerce sexuel.
Avis aux consommateurs du sexe : On vous ment ! (comme pour tout le reste), Parce que le sexe n’est pas un bien de consommation. En tout cas, ça ne devrait pas.
Nous avons une théorie là-dessus, du genre pas piquée des verges/des ovaires (on intègre assez bien la parité vous ne trouvez pas ?)
C’est une fois de plus, une manœuvre de la Grande Admirable et Redoutable Conspiration de l’Efficacité.
Tout le monde connaît la police de la pensée, la G.A.R.C.E est également un système de contrôle de masses on la connaît sous plusieurs formes et appellations, notamment la S.A.L.O.P.E Surenchère Assumée et Légale Opposée au Peuple Emancipé.
La G.A.R.C.E se cache dans une quantité non négligeable de médias, elle est les médias.
Notre société revendique certaines valeurs mais surtout celle de l’efficacité de son système, valeur essentielle pour assurer la bonne marche de celui-ci. En matière de mœurs sexuelles, la G.A.R.CE fait très fort.
Il n’est pas difficile de souscrire à la G.A.R.C.E ou S.A.L.O.P.E. Il arrive même que l’on en soit sans le savoir, comme pour le PG…
La G.A.R.C.E prône le sexe hygiénique car il ne fait pas perdre de temps, le sexe hygiénique est sans amour ni affection, une simple satisfaction de besoins élémentaires qui doivent être comblés rapidement pour pouvoir vaquer à des occupations plus productives.
La G.A.R.C.E affiche du sexe un peu partout comme un produit pour donner une illusion de séduction à n’importe qui, ce qui augmente la confiance en soi, donne l’impression que la sensualité est monnayable et pas uniquement auprès de ce qu’on appelle vulgairement les travailleuses du sexe. Dans le monde de la G.A.R.C.E, la volupté est accessible, facile comme une fille bourrée un samedi soir en boîte de nuit, disponible partout, tout est simplifié, le sexe se résume à un peu de salive, des manipulations digitales, 2/3 poussées et avec un peu de chance, un supplément à savoir un dénouement rapide et peu éprouvant.
La G.A.R.C.E diffuse des messages simplistes sur les comportements humains visant à nous oppresser, à nous conditionner. Ce qui donne lieu à des désillusions parfaitement banales mais mortifiantes pour ceux qui croient encore en la liberté de choix.
Quelques exemples :
Quand X fait une fellation à Y, une fois l’acte consommé, Y retourne à ses activités parce qu’il « n’a pas que ça à faire ». Y a reçu, X à donné
X demande du sexe à Y, sans aucune considération ou paramètre humain, sans se demander si Y a envie, en prenant en compte sa propre pulsion et rien d’autre (le PG appelle ça un Mac Touffe)
Y pense que les femmes en jupe sont des salopes
X sort le soir pour « serrer »

Liste non exhaustive de comportements typique des affilié-e-s à la G.A.R.C.E

Inachevé par Titty Toungelick